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L’aïkido

L’aïkido est un budo (art martial japonais) créé dans les années 1930 par Morihei Ueshiba.

En japonais,= harmonie, ki= énergie et do= voie
L’Aïkido est donc la recherche de l’harmonie des énergies.

Le Fondateur, Maitre Morihei Ueshiba
Le Fondateur, Maitre Morihei Ueshiba

L’Aikido est un art martial japonais traditionnel non violent. Pratiqué sans compétition et sans agressivité, il est basé sur une technique de combat débouchant sur un véritable mode de vie. Pouvant être pratiqué à tout âge et sans préparation spéciale, l’Aïkido permet de développer un bien-être physique et psychique, notamment à travers la relation et le contact avec les autres. Même dans ses derniers jours le Fondateur affirmait que "la pratique de l'Aïkido est l'activité la plus agréable et plaisante qui soit pour moi".
Progressivement, le pratiquant aborde le travail à mains nues (aïkitaijustu) et le travail des armes (aïkijo et aïkiken).

" Au cours de la période qui marqua la fin de la vie du fondateur, un élève d'Asahikawa qui avait étudié avec lui dans les années vingt, lui rendit visite et reçut son enseignement pour la première fois après cette très longue interruption. Il fit le commentaire suivant : "par le passé, les techniques d'Ô-Sensei étaient tellement puissantes que nous avions peur qu'il nous brise les bras et les jambes. Aujourd'hui, ses techniques sont si fluides qu'au lieu d'inspirer la peur, elles semblent inoffensives". L'incompréhension se lisait sur le visage. Cela me permit de comprendre quelque chose - le fait que l'Aïkido avait atteint un plus haut niveau, où l'exercice apparent de la puissance était remplacé par un flux ininterrompu d'énergie. Il avait dû y avoir un nombre incroyable d'approximations successives dans le processus qui lui permit d'atteindre ce niveau.
Considérant le simple fait qu'Ô-Sensei était deux fois plus fort que la plus part des gens, renoncer à user de cette force pour s'orienter vers une puissance fluide basé sur le ki avait dû lui demander une grande autodiscipline et beaucoup de sacrifice"

[extrait du livre de Kisshomru Ueshiba (fils du fondateur)]



O'Sensei Morihei Ueshiba

Morihei Ueshiba naît de Yokoru et Yuki Ueshiba, le 14 décembre 1883 (16 novembre sur le calendrier lunaire japonais) à Tanabe au Japon. Enfant de faible constitution et souvent malade, mais très intelligent, il étudie le chinois et la religion bouddhiste sous la direction d'un prêtre shingon. Il porte un intérêt marqué à la prière et la méditation. Pour se renforcer physiquement, son père le pousse à pratiquer le sumo et la natation dès l'âge de 10 ans.

En 1901 il part pour Tokyo, où il ouvre une librairie-papeterie, en fait, une simple échoppe ambulante. Il étudie le Ju-jitsu de la koryu (école ancienne) Tenshin Shin'yo Ryu sous la direction de Tokusaburo Tozawa. De nouveau malade, il retourne à Tanabe. Il s'astreint alors à se forger un corps neuf et solide en pratiquant les exercices physiques les plus durs. Quelque temps plus tard, il épouse Itogawa Hatsu.

À 20 ans, en 1903 , il réussit à s'engager dans un régiment d'infanterie malgré sa petite taille (1,56 m), où il apprend le juken jutsu (combat à la baïonnette). Il participe à la guerre russo-japonaise en Manchourie, puis quitte l'armée en 1906 et retourne à Tanabe en 1907 .

En 1910, le gouvernement japonais lance un projet de repeuplement de Hokkaido. Ueshiba décide de partir en 1912 avec sa famille et un groupe de 80 personnes. Ils fondent la ville de Shirataki. La vie est très dure, l'hiver très long, les récoltes mauvaises. Mais la détermination de Ueshiba motive les colons. C'est en février 1915 qu'Ueshiba rencontre Sokaku Takeda, soke (grand maître) de la koryu Daito de jujutsu (Daitoryu jujutsu, héritière du clan Takeda). Ueshiba l'invite à rester chez lui pour devenir son disciple et Takeda lui enseigne son art.

En 1919 , il apprend que son père est gravement malade. Il abandonne ses terres à Maître Takeda et part pour Tanabe. En chemin, il entend parler de Onisaburo Deguchi, co-fondateur de la religion Omoto Kyo inspirée du shinto1. Il ouvre le dojo « Ueshiba Juku » pour les adeptes de cette religion. Il y développe sa propre idée du budo. Sa notoriété grandit, son art prend les noms successifs de Daitoryu ju jutsu, puis Daitoryu aiki ju jutsu, puis aikijujutsu en 1922. Pendant cette période, il recevra souvent la visite de Maître Takeda.

En 1924 , il décide de suivre maître Deguchi en Mongolie pour fonder une communauté utopiste, centre spirituel pour l'amour et la fraternité universelle, selon les principes de l'Omoto Kyo. Durant ce voyage, il éprouve sa première illumination (satori) : il aurait eu le sentiment de sentir venir les coups avant qu'ils ne lui soient porté, sous la forme d'un éclair blanc. Sans adhérer à cette notion mystique, on peut dire qu'Ueshiba avait atteint un niveau de maîtrise des arts martiaux qui lui permettait de ne laisser aucune ouverture dans son attitude, et d'anticiper de manière quasiment instinctive les attaques qui lui étaient portées, ce qu'attestent de nombreux témoignages. Six mois plus tard, après d'innombrables difficultés, le gouvernement chinois les fait emprisonner. Ils évitèrent d'être fusillés grâce à l'intervention du gouvernement japonais. Deguchi Sensei a introduit l'espéranto à Omoto en 1923. Vu qu'Ueshiba Sensei (aïkido) et Deguchi Sensei (Omoto) ont vécu pendant 20 ans ensemble comme des frères, on peut supposer qu'Ueshiba Sensei a entendu parler de l'espéranto. Interrogé sur cette question à Bâle en Suisse en 1989, son petit-fils Ueshiba Moriteru a répondu : « Cela se peut ». Certains auteurs avancent que Maître Ueshiba aurait étudié un art martial chinois interne, le Bagua zhang (ou Pakua chang) lors de son périple dans ce pays et s'en serait inspiré pour le développement ultérieur de sa discipline.
De retour au Japon, maître Ueshiba reprend son entraînement, développant son art, le Ueshiba Aïki Jujutsu, qu'il renomma aikibudo en 1930, puis Kobu budo. Sa réputation s'étend à travers tout le Japon. De grands maîtres d'art martiaux viennent le voir pour le défier. Jigoro Kano, le fondateur du Judo, envoie ses meilleurs élèves étudier l'art martial qui deviendra l'aïkido en 1942. Il est invité à faire de nombreuses démonstrations dans tout le Japon, et entre autres, devant la famille impériale. Il donne des cours à l'académie de police militaire.
Au début de la guerre au Japon, en 1942, maître Ueshiba part à Iwama près de Tokyo. Il y pratique l'agriculture, et y parfait son art dans son dojo l'Aiki Dojo. Il fait également ériger un sanctuaire pour l'aïkido : L'Aiki Jinja, aujourd'hui classé monument historique.

En 1948 , les Américains, qui ont interdit toutes les pratiques martiales au Japon, autorisent la reprise de l'enseignement de l'aïkido pour son caractère de Paix et de recherche de vérité. L'Aïkikaï Foundation est officiellement ouvert le 9 février, dirigé par Kisshomaru Ueshiba, son troisième fils. Le dojo central de l'Aïkikai est le Hombu Dojo, situé à Tokyo. Le développement de l'Aïkido à travers le monde s'amorce alors, favorisé par l'esprit d'ouverture de la discipline et de nombreux contacts d'élèves à l'étranger. Koichi Tohei, 9e dan et pratiquant de la première heure, est envoyé aux états-Unis pour enseigner l'Aïkido. De nombreux maîtres le suivront dans différents pays. Après 14 ans d'enseignement comme disciple privilégié du Maître, Shoji Nishio fonde sa propre école d'Aiki Toho Iaido et devient Maître de la Fédération Japonaise de Iaido tout en continuant à intégrer d'autres disciplines sans cloisonnement. Nishio Sensei dispense également son enseignement à l'étranger où il est un émissaire très populaire et adulé par ses élèves en France, en Allemagne, en Suède et au Danemark, ainsi qu'aux états-Unis. Maître Ueshiba acquiert le titre de O'Sensei (« grand maître », maître dans le sens « professeur ») et continue à perfectionner l'aïkido à Iwama. Il développa également l'ultime évolution de son art, transformant un art de guerre en art de paix par le Shobuaiki.

En 1969 , maître Ueshiba tombe malade. Il meurt le 26 avril 1969 emporté par un cancer foudroyant.Son fils Kishomaru Ueshiba prendra sa suite. Moriteru Ueshiba, petit-fils du fondateur, est l'actuel Doshu, ou Maître de la Voie. Il continue, avec l'aide des grands maîtres à travers le monde, à développer l'aïkido, et à diffuser l'esprit de maître Ueshiba dans son message de Paix.

Sensei Nobuyoshi TAMURA

Nobuyoshi TAMURA est né le 2 mars 1933 à Osaka; il est décédé le 9 juillet 2010 Saint-Maximin-La-Sainte-Baume.
Fils d'un professeur de Kendo, il commence très tôt la pratique des arts martiaux.

En 1953, il intègre l'Aïkikaï de Tokyo en tant qu'uchi deshi et devient rapidement l'un des disciples les plus proches du fondateur O Senseï Moreiheï UESHIBA. Après 11 années passées aux cotés de Maître UESHIBA, il arrive à Marseille pour diffuser l'Aïkido en France et en Europe.

TAMURA SHINAN a consacré sa vie depuis 1964, date à laquelle il s'établit en France, à construire l'Aïkido européen;
dès lors, il sera le délégué de l'Aïkikaï de Tokyo pour l'Europe. Ce fut un grand privilège pour l'Europe et plus particulièrement pour la France de bénéficier de son enseignement. Nul autre ne pouvait tracer voie plus authentique.
Sa réputation en Aïkido n'est plus à faire. Son efficacité hors du commun, malgré une frêle silhouette, provoquaient chez tous ceux qui l'approchaient un profond respect. Respect pour son Aïkido noble et élevé, mais aussi pour sa façon de l'enseigner avec cœur et justesse.

SESERAGI N° spécial

Maitre Nobuyoshi TAMURA
Maitre Nobuyoshi TAMURA